A l’occasion des commémorations des 30 ans du génocide des Tutsis
Kigali, avril 1994, alors qu’éclate le génocide, plus de 2 500 civils Tutsis trouvent refuge dans l’enceinte de l’École Technique Officielle (ETO), base du plus important régiment para-commando belge de la Mission des Nations Unies pour l’assistance au Rwanda (MINUAR). Le drapeau onusien et les casques Bleus empêchent les tueurs Hutus de pénétrer dans l’enceinte de l’école.
Quatre jours plus tard, les casques bleus belges reçoivent l’ordre de quitter les lieux, accompagnés de 147 expatriés occidentaux et escortés par les troupes françaises de l’opération Amaryllis. Ils abandonnent les civils Tutsis qui sont massacrés. Moins de 70 survivront.
Fort des témoignages des principaux protagonistes et d’archives encore inédites, ce documentaire raconte les hésitations de la communauté internationale. Il ne se contente pas d’un constat sombre, mais pose une question essentielle : faut-il reconnaître pour les militaires, face à un ordre manifestement illégal, un devoir de désobéissance ?
Conseillère historique :
- Hélène Dumas, historienne spécialiste du génocide des Tutsi au Rwanda, chargée de recherche CNRS